« C’est mon bureau ! » : comment le bruit au travail nous conduit à vouloir défendre notre territoire

Qu’il s’agisse de collègues discutant de leur week-end ou de conversations téléphoniques intenses, d’alertes par courrier électronique ou de tapotements bruyants sur les claviers, les preuves que les bureaux en « open-space » nuisent à notre bien-être ne cessent de s’accumuler. La relation entre les niveaux de bruit et les signes physiologiques de stress, tels que le rythme cardiaque, a été bien documentée.

Ce stress peut également se manifester par des actions inconscientes visant à reprendre le contrôle. Et si certains de ces comportements sont thérapeutiques et bénins, d’autres sont plus toxiques.

Nos recherches montrent notamment que le bruit dans les bureaux augmente la probabilité que les gens veuillent récupérer leur espace personnel par des comportements territoriaux. Il peut s’agir de créer une « frontière » psychologique et physique autour de leur espace de travail à l’aide de plantes en pot, ou de chercher à marquer l’espace comme étant le leur à l’aide de photos et d’autres objets personnels.

L’encombrement de votre table dans l’open-space peut ainsi être un signe de stress dû au bruit. Celui-ci est également associé à des sentiments négatifs tels que la frustration et la colère, ainsi qu’à des comportements antisociaux tels que le retrait social et (dans une moindre mesure) le désaccord avec les collègues.

Une analyse de journaux personnels

Notre étude a impliqué 71 participants, travaillant dans des bureaux avec différents niveaux d’intimité dans quatre zones différentes d’une université. Pendant dix jours ouvrables, chaque participant a tenu un journal dans lequel il a consigné sa perception des niveaux de bruit et son ressenti deux fois par jour (en milieu de matinée et en milieu d’après-midi). On parle de « méthodes du journal personnel » dans le monde de la recherche (« diary…

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Auteur: Oluremi (Remi) Ayoko, Associate Professor of Management, The University of Queensland