Cette association force l’État à lutter contre l’affichage publicitaire illégal

Depuis 30 ans, l’association Paysages de France lutte contre l’affichage et la publicité illégaux qui défigurent les villes françaises. Son adversaire principal : l’État et les préfectures, qui refusent d’appliquer la loi. A coups de victoires judiciaires, Paysages de France force les institutions à respecter le Code de l’Environnement, pour le plus grand bonheur des habitants envahis par la pub.

Panneaux publicitaires trop grands, trop nombreux, s’élevant trop haut au-dessus du sol, placés au mauvais endroit, ou dans des communes où la loi l’interdit… En ville, à la campagne, et jusque dans les zones les mieux protégées, l’affichage illégal fait des ravages, défigurant un peu plus une France déjà gagnée par « les métastases périurbaines ».

Depuis maintenant trente ans, l’association Paysages de France lutte contre cette pollution méconnue : les panneaux, affiches et enseignes, qui constituent pour elle « une cause majeure de la dégradation de pans entiers du paysage français ».

Absurde ou non, le principal adversaire de cette association d’intérêt général est l’État, par le truchement de ses services déconcentrés. Promoteurs (sans le savoir) de la France moche, ceux-ci refusent systématiquement d’appliquer la loi, même lorsqu’une décision de justice les y contraint.

Porte-parole de Paysages de France, Pierre-Jean Delahousse en connaît un rayon sur cette guérilla judiciaire. Voilà plus de cinq ans que cet ancien professeur de français mène une guerre de tranchées avec les préfectures de tous les départements, dans le seul but de faire respecter le Code de l’environnement.

« En vingt-cinq ans, notre association a gagné près de 90 procès contre des préfectures, fait-il valoir. Vingt-huit tribunaux administratifs différents se sont prononcés en notre faveur. Ce n’est donc pas une instance précise qui nous aurait à la bonne. C’est toute la France qui nous donne raison. »

En juillet 2019 et juillet 2020, son association a réussi, par exemple, à faire condamner la préfecture de Gironde, la première fois pour des panneaux illégalement dressés à Mios et à Marcheprime ; la seconde pour des publicités infestant les communes de Lanton, Barp, Salles ou encore Belin-Béliet, toutes situées dans l’aire du Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne – protégé, comme ses homologues, par des règles plus strictes.

Crédit : Paysages de France

Par ces deux jugements, le tribunal administratif de Bordeaux…

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Auteur: Augustin Langlade