L’étiolement du dialogue entre les générations
L’amnésie écologique désigne l’oubli progressif de l’état antérieur des écosystèmes, au fur et à mesure de leurs dégradations par l’action humaine. Elle conduit à minimiser la perception de nos impacts sur l’environnement et favorise l’inaction face à la destruction du vivant.
Aujourd’hui, cet oubli est favorisé par l’accélération des dégradations environnementales et une déconnexion croissante avec la nature.
« On passe beaucoup moins de temps dehors, observe Florian Messador, co-fondateur de l’association Mémoire verte avec Manon Poitevin, diplômée d’une licence de psychologie et salariée de l’association de cohabitation intergénérationnelle La Logitude.
C’est dû aux écrans qui attirent notre attention, et nous découragent complètement de sortir, mais aussi au fait qu’on ait vécu une phase de confinement. Il y a aussi le fait que la nature disparaisse autour de nous, donc pourquoi sortir ? ».
Pour ce diplômé d’une licence d’écologie, l’amnésie environnementale est aussi favorisée par l’étiolement du dialogue entre les générations.
« Les catégories d’âge sont de plus en plus découpées les unes par rapport aux autres, explique-t-il à La Relève et La Peste. Il y a beaucoup moins de liens et des sujets sont de moins en moins évoqués entre les générations, notamment celui de l’environnement. Des ruptures sont abyssales du fait de l’accélération de notre société, des technologies. Les personnes âgées détiennent un savoir qui va disparaître si on ne fait pas l’effort de le recueillir »
Les rôles-clé des plus âgés dans la protection du vivant
En plus de l’importance de leur mémoire environnementale, les plus âgés jouent aussi d’autres rôles-clé dans la préservation du vivant. Ainsi,
Auteur: Eloi Boye