Cette Bretagne « ouverte et solidaire » qui livre bataille contre les suprémacistes blancs

« La Serre, c’est un repaire d’extrême gauche, de partisans d’une idéologie mortifère, leurs idées gangrènent la société. » A la barre du tribunal de Saint-Brieuc, jeudi 16 mai dernier, Noël B., 20 ans, assume pleinement ses actes. Il comparait, avec deux autres personnes dont son frère aîné, Lucas, pour violences en réunion avec arme et avec le visage dissimulé suite à l’intrusion violente dans le local associatif briochin La Serre, le 17 novembre 2023. L’agression a fait plusieurs blessés, dont l’un d’entre eux s’est vu prescrire une Interruption Temporaire de Travail (ITT) de 3 jours. Les personnes présentes participaient ce soir-là à une réunion d’une association d’éducation populaire.

Noël B., colleur d’affiches occasionnel du Parti national breton (PNB, autonomiste d’extrême droite), reconnaît avoir participé à cette action violente, visant à « récupérer le matos antifa » (autocollants, affiches et banderoles), muni d’une « barre de fer car c’est utile contre les antifa » mais indique ne pas avoir « frappé les personnes âgées par respect du code d’honneur ». Le militant d’extrême droite, qui considère « la démocratie comme un régime mortifère », dit avoir agi pour notamment « défendre le droit des Blancs à vivre », comme si celui-ci était menacé.

Sticker Ku Klux Klan et bulletin Jordan Bardella

Son frère, Lucas B., sympathisant d’Éric Zemmour, a déclaré qu’il allait « voter pour Jordan Bardella aux élections européennes » au cours d’une audition devant les gendarmes. La présidente du tribunal égraine le contenu du stock de stickers retrouvé par les forces de l’ordre au cours d’une perquisition chez lui : « « White lives matter », « La Bretagne aux Bretons », « Ku Klux Klan » et autres croix celtiques… ». « Entre nous, ça s’échange comme des cartes Pokemon », rétorque tranquillement le militant.

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Auteur: Maël Galisson