Cette école qui classe, trie, sépare

La question de la ségrégation scolaire est enfin entrée dans le débat public de manière aiguë à la faveur de propos et d’événements qui auront eu le mérite de faire sortir ce problème du cercle des professionnels de l’éducation pour interpeller la société tout entière. On pense à la publication, l’année dernière, des fameux indices de positionnement social (IPS) mesurant le niveau de mixité d’un établissement, mais aussi aux gaffes de l’éphémère ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra sur la scolarisation de ses enfants dans le très élitiste ­collège-lycée privé parisien Stanislas, au nom des défaillances, selon elle, des écoles publiques du quartier.



Le ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme, François Dubet et Najat Vallaud-Belkacem, Seuil, 144 pages, 12,90 euros

Plus récemment encore, le rapport issu de l’enquête parlementaire dirigée par les députés Paul Vannier (LFI) et Christophe Weissberg (Renaissance) sur le financement public des écoles privées mettait en avant à la fois l’opacité de fonctionnement et la lourde responsabilité de l’enseignement privé dans la perpétuation de la ségrégation scolaire.



Vers la sécession scolaire ? Mécaniques de la ségrégation au collège, Youssef Souidi, Fayard, 232 pages, 20 euros.

Deux ouvrages récents enfoncent le clou. Le premier émane d’un duo singulier : le sociologue François Dubet et l’ancienne ministre de l’Éducation nationale (2014-2017) socialiste Najat Vallaud-Belkacem. Un ouvrage à deux voix qui conjugue l’expertise et la pratique. Le second est le condensé de la thèse du chercheur…

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Auteur: Laurence De Cock