« Ceux que l’on traite d’éco-terroristes sont du côté du constat scientifique »

Il est 22h30 le mercredi 10 mai quand les militants d’Extinction Rebellion débarquent à l’intersection de l’Avenue Emile Zola, de la rue Fondary et de la rue Frémicourt dans le 15ème arrondissement de Paris. Un endroit stratégique puisque le carrefour concentre trois agences bancaires. L’une de BNP Paribas, l’autre du Crédit Agricole, et la dernière de la Société Générale.

L’action est rapide. Les devantures sont aspergées d’un liquide noir rappelant le pétrole. Au sol, des pochoirs permettent de marquer à la bombe « Carnage Total », le nom de l’action menée depuis janvier par Extinction Rebellion contre les banques finançant le projet Eacop.

Acronyme de « East African Crude Oil Pipeline », le projet prévoit la construction d’un oléoduc de 1444 km entre l’Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie, dont 400km à travers le bassin du lac Victoria. Un plan qui a pour principaux investisseurs TotalEnergies et la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), qui ont obtenu des permis de forages. Au total, 400 puits seront creusés et 216 000 barils de pétrole sortiront par jour des sous-sols Ougandais.

L’opération dans le 15ème arrondissement est venue conclure une opération de deux jours, organisée dans 28 villes françaises et à l’international. Le collectif promet déjà d’autres journées coups de poing le 18 et 26 mai prochain, le jour de l’Assemblée Générale de TotalEnergies, une des entreprises mondiales leaders dans l’hydrocarbure. Le 18 promet d’être une journée de mobilisation « d’ampleur » avec des actions de désobéissance civile « importantes », nous promet une porte-parole d’Extinction Rebellion.

Mercredi, à midi, une quinzaine de scientifiques et des militants d’Extinction Rebellion ont recouvert l’agence BNP de la place d’Alésia d’affiches appelant à stopper les investissements de la banque dans les énergies fossiles.

« On est démunis. Les constats…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Florian Grenon