1-Pourquoi Gardanne ?
La crise pandémique constitue un formidable révélateur en forme « d’opération vérité » des tares, des travers et des insuffisances du système capitaliste, de son incapacité par sa logique à répondre aux besoins les plus élémentaires de toute l’humanité. Dans ce contexte, cette « opération vérité », inattendue pour certains et moins pour d’autres peut s’appliquer également aux capacités des organisations sociales et politiques, aux états, aux gouvernements, et à leurs capacités à résister, à promouvoir des solutions, des réponses, des alternatives. Ceci concerne donc le syndicalisme en général et la CGT en particulier. Il est donc significatif dans cette période de grands bouleversements que près d’un millier de militants de la CGT représentants des syndicats de toutes les régions de France et professions se soient réunis à Gardanne le 20 mai pour débattre, décider et assumer ce que devrait être, selon eux la réponse syndicale à ce qui n’est plus et ne sera jamais plus « la situation d’avant ». De par son caractère inhabituel en forme d’événement, cette initiative mérite qu’on y réfléchisse, surtout si, comme c’est le cas, elle a été couronnée de succès, et est porteuse de propositions pour un projet de rénovation et de conquête.
Il est un fait, que depuis plus d’un an, certains mesquins diraient depuis plus longtemps, nous assistons à une discrétion préoccupante et constante des confédérations syndicales vis-à-vis des principaux defies sociaux, CGT compris. Elles donnent souvent l’impression d’être comme KO debout ! Dire même qu’elles semblent incapables de réagir au niveau des exigences de la situation relève d’un euphémisme. D’autant plus que dans la même période, le gouvernement et le patronat aux côtés de l’Union européenne n’ont pas ménagé leurs efforts pour restructurer, licencier, se débarrasser de ce qu’ils considèrent économiquement et socialement comme obsolètes. Pourtant, dans le même temps et comme on le sait, les résultats de la bourse se sont envolés, les riches sont devenus plus riches, la pauvreté est devenue, un phénomène de masse, la misère s’est aggravée sous tous ses aspects.
2- Les “porteurs de serviettes.
Face à cette situation indécente et révoltante, les dirigeants des organisations syndicales, à quelques exceptions près, ont balbutié des constats éplorés, répondus par leur présence empressée aux convocations qu’on leur adressait, susurré des commentaires,…
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Auteur: Jean-Pierre PAGE Le grand soir