Chaleur, altitude : défis et opportunités des contraintes environnementales pour les sportifs

Quelle température fera-t-il lors des Jeux olympiques de Paris en 2024 ? Avec le réchauffement climatique, le nombre de compétitions sportives ayant lieu lors de vagues de chaleur estivales s’accroît. L’exposition des sportifs à la chaleur augmente aussi avec l’émergence de nouvelles nations accueillant de grandes compétitions dans des régions chaudes, comme le Qatar pour les Championnats du monde d’athlétisme en 2019, les Émirats arabes unis avec la finale de la World Triathlon Championship Series 2022, ou le Sénégal avec les Jeux olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026.

Si des protocoles et réglementations spécifiques commencent à apparaître au sein des différentes fédérations internationales permettant d’annuler ou modifier les épreuves en cas de conditions extrêmes (dernier exemple en date la Coupe du monde de rugby avec le match France Nouvelle-Zélande, pour lequel des pauses fraicheur ont eu lieu au milieu des deux périodes), les sportifs doivent également se préparer spécifiquement à la chaleur, sous peine d’une altération de la performance dans les disciplines d’endurance, voire de problèmes médicaux allant jusqu’à mort suite à un coup de chaleur dans certains cas.

Lors de la préparation d’une échéance sportive importante, les sportifs d’endurance tels que les triathlètes ont pour habitude de faire un séjour en altitude de plusieurs semaines : depuis les Jeux olympiques de Mexico en 1968, les bienfaits de l’altitude sont documentés scientifiquement. L’effet principal escompté est une amélioration de la performance via une augmentation de la masse en hémoglobine, permettant un meilleur transport de l’oxygène dans l’organisme et vers les muscles, afin de contribuer à la production d’énergie de ce dernier.

Toutefois, avant une compétition en ambiance chaude, il est nécessaire de faire une autre préparation spécifique, impliquant un séjour dans ce même type de…

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Auteur: Jonathan Rubio, Doctorant en physiologie de l’exercice , Université de Montpellier