Changement climatique : nous ne sommes pas tous « dans le même bateau »

L’association Notre Affaire à Tous a publié le 9 décembre un rapport mettant en lumière les inégalités climatiques sur le territoire français. L’étude rappelle tout d’abord que les plus pauvres ont la plus faible empreinte carbone, alors qu’ils sont les premiers à souffrir des conséquences du changement climatique et ont moins de moyens pour y faire face. La crise des Gilets jaunes a montré que la fiscalité environnementale repose bien souvent de manière disproportionnée sur les plus pauvres.

Lors de la canicule de 2003, le deuxième département le plus sévèrement touché après le Val-de-Marne était la Seine-Saint-Denis — département le plus pauvre de France hexagonale — avec une surmortalité de + 160 %. Ce phénomène s’explique par le phénomène des îlots de chaleur urbain mais aussi par les conditions de vie des habitants : logements surpeuplés et mal isolés, peu d’espaces verts, difficultés d’accès à l’eau pour certaines populations, bétonisation à outrance, pollution de l’air, état de santé général dégradé ou encore mauvaise diffusion des informations sur les bonnes pratiques pour se protéger lors des fortes chaleurs.

Ces populations souffrent également de précarité énergétique (qui touche sept millions de Français) et donc sont plus vulnérables aux canicules et vagues de froid. Ainsi, à Paris en 2003, habiter sous les toits multipliait le risque de mortalité par quatre. Les gens du voyage, vivant sur des aires d’accueil, sont extrêmement vulnérables : 70 % des aires d’accueil de gens du voyage subissent un environnement dégradé, majoritairement situées à proximité d’usines Seveso, d’aires d’autoroutes, de déchetteries.

La littoral et les territoires ultramarins en danger

La France compte près de 7.000 kilomètres de côtes, dont 1.500 en Outre-mer. Le dérèglement climatique va profondément modifier sa géographie. L’érosion côtière concerne d’ores et…

Auteur: Reporterre
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