Les très fortes chaleurs, exceptionnelles pour la saison, bouleversent la pratique des alpinistes sur le toit de l’Europe. La voie normale d’accès au mont Blanc est « fortement déconseillée » cette semaine. Des chutes de pierres en continu, de nuit comme de jour, frappent le couloir du Goûter, un passage clé, culminant à plus de 3 000 mètres d’altitude.
Plusieurs compagnies de guides, comme celles de Chamonix et Saint-Gervais (Haute-Savoie), ont décidé de suspendre temporairement l’ascension du mont Blanc. « On a un mois d’avance par rapport aux conditions qu’on a normalement début juillet. La montagne est déjà très sèche. Consécutivement à un hiver où il a peu neigé et un printemps où il a déjà fait chaud, les chutes de pierres sont très importantes », a expliqué à France 3 Olivier Greber, président de la compagnie des guides de Chamonix.
Les massifs alpins font partie des premières victimes du réchauffement climatique
Sur le massif du Mont-Blanc, un record de chaleur a été atteint lors de la précédente canicule de juin dernier. Le 18 juin, 10,4 °C ont été relevés à près de 4 800 mètres d’altitude. Le précédent record, établi en juin 2019, était de 6,8 °C.
Ces conditions climatiques ont provoqué la mort le 22 juin d’un alpiniste sous le couloir du Goûter. « Les scientifiques nous disent, malheureusement, que des phénomènes qui étaient jusque-là relativement exceptionnels, deviennent la norme », ajoute Olivier Greber. Les massifs alpins font partie des premières victimes du réchauffement climatique. Les températures y augmentent deux fois plus vite qu’à l’échelle mondiale.
📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info
Abonnez-vous en moins d’une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.
Après cet article
Skier cet été sur des glaciers ? C’est déjà trop tard
Commentaires
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre