Charles III, le roi écolo…. qui peut mieux faire

En début de soirée ce jeudi 8 septembre, alors que la reine d’Angleterre, Elizabeth II, rendait son dernier souffle à 96 ans, son fils, le prince Charles, 73 ans, est devenu roi. Un séisme politique terrible pour le Royaume-Uni. Car les Britanniques, très attachés à feu leur souveraine, qui a régné pendant soixante-dix ans, ne portent pas vraiment dans leur cœur son héritier, Charles III. D’abord, parce que la population ne lui pardonne pas son mariage catastrophique et tragique avec la défunte princesse Diana. Mais aussi, parce qu’à l’inverse de sa mère, très discrète quant à ses opinions personnelles, le duc d’Édimbourg a, lui, toujours exprimé ses positions, alors les membres de la famille royale sont tenus à un rôle purement représentatif.

L’un des thèmes sur lequel le désormais roi n’a jamais tari, c’est l’écologie. Le prince avait 21 ans, ses cheveux noirs proprement brossés, lorsqu’il prononça son premier discours sur le sujet. C’était en 1970, au Pays de Galles. Devant les membres du Comité de la campagne galloise, dont il était le président honorifique, il dressa le portrait d’une planète déjà malade. La terre, déplorait le fils aîné d’Elizabeth II, souffre des effets « effroyables » de la pollution par les hydrocarbures en mer « qui détruit presque les plages et affecte des dizaines de milliers d’oiseaux marins », de la pollution chimique « qui obstrue les rivières avec des substances toxiques », et de la pollution de l’air causée par les vapeurs des usines, des voitures et des avions.

Ferme bio et cochons en voie de disparition

Avant-gardiste dans ce domaine, et à la tête d’une fortune colossale, il engagea en 1985, malgré les moqueries de la presse et des fermiers du coin, la conversion biologique des 440 hectares de sa ferme de Highgrove, dans la verte campagne du Gloucestershire. Rapidement, les champs ont été protégés par un produit naturel à base d’ail, et plus de mille animaux y ont été placés. Parmi eux, 73 proviennent d’espèces rares ou en voie de disparition, à l’instar des massifs cochons tamworth, la race la plus ancienne du pays. Le pari de cette ferme bio a si bien fonctionné qu’aujourd’hui les produits « Duchy Originals » (biscuits, saucisses, bière ou encore thé) s’étalent dans les plus chics commerces de Londres et s’arrachent à l’international. En 2017, 3,2 millions de livres tirés de ces ventes étaient reversés aux associations qu’il patronne.

Tout au long de sa vie de prince,…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre