Charlie ? Non merci !

La liberté d’expression, arme contre la liberté d’expression

Les “sans voix”, ça n’existe pas.
Il n’y a que des voix qu’on refuse d’entendre
et celles délibéremment réduites au silence.

Chaque fois qu’il est question des fameuses caricatures de Mahomet, on veut nous faire croire que l’enjeu ne serait que la vache sacrée de la liberté d’expression. Depuis peu, s’y ajoute l’invention d’un “droit au blasphème”. Parmi “nos valeurs” si chères aux occidentaux, les sensibilités réligieuses et autres s’évaporent comme au temps des huguenots. Alors que le 2 septembre s’ouvrait le procès des attentats de Paris, un numéro spécial de Charlie Hebdo reprenait les dessins danois sur sa une sous le titre “Tout ça pour ça”. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’un journal satirique comme Charlie Hebdo s’interroge sur sa ligne rédactionnelle. La provoc gratuite est son métier et sa mission. Pour les conséquences, allez voir ailleurs.

Deux mois après l’attaque meurtrière dans ses locaux en janvier 2015, Charlie Hebdo titrait “C’est reparti”. Le journal voyait bondir son nombre d’abonnés de 10.000 à 240.000. Les premiers tirages en vente à l’unité s’élevaient à plusieurs millions. Un public qui n’avait jamais entendu parler de l’hebdomadaire se l’arrachait en quatre langues. Dans les magasins, bureaux et cafés, sur des fenêtres, voitures et vélos, attachés à des casques, sacs et bottes, partout en France et ailleurs on était confronté aux affiches et autocollants “Je suis Charlie”. L’Académie Française, la bourse Nasdaq, le Pape, Netanyahu, toute la caste politique de l’Europe unie et quatre millions de braves citoyens dans les rues de Paris se réclamaient d’être Charlie.

Cela démontrait bien à quel point le calcul de l’attaque contre Charlie Hebdo était grotesque. A part le sang coulé, l’écho bigot dans des cercles de fanatiques et la mobilisation…

Auteur: IAATA
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