Chasse : maintien le dimanche, la drogue et l’alcool enfin punis par la loi

La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Bérangère Couillard, a annoncé quatorze mesures visant à rendre la pratique de la chasse plus sûre. Très attendu, ce plan de sécurité a crispé à la fois les promeneurs inquiets et les chasseurs, laissant à une application le rôle de signaler les battues en cours, tandis que la chasse sera bien maintenue le dimanche. Chasser sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants sera enfin interdit par la loi.

Ce lundi, la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard, a dévoilé lors d’un déplacement à Dry dans le Loiret le plan du gouvernement pour mieux encadrer la pratique de la chasse et réduire le nombre d’accidents après une rencontre avec des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).

L’objectif : sécuriser la pratique pour empêcher les accidents, au nombre de 90 (blessures corporelles liées à l’utilisation d’une arme de chasse) sur la saison 2021-2022, contre 80 la saison précédente. Parmi eux, huit mortels, dont deux avec des victimes non-chasseurs.

Lire aussi : Plus de 400 personnes ont été tuées par des chasseurs en vingt ans

Alors que le dimanche sans chasse a été décrété en Angleterre en 1831, et que de nombreux autres pays d’Europe (Pays-Bas, Suisse, Espagne, Italie, Portugal…) respectent aujourd’hui au moins un jour national sans chasse, l’espoir de 78% des français a été vite déçu : le gouvernement a confirmé que la chasse resterait bien ouverte tous les jours de la semaine, provoquant les foudres des associations environnementales.

Le sujet pourrait toutefois revenir via le débat parlementaire à travers la proposition de loi du député écologiste Charles Fournier pour interdire la chasse les week-ends, jours fériés et pendant les vacances scolaires.

En attendant, chasseurs et promeneurs devront utiliser une application mobile, les uns pour indiquer les battues en cours, les autres pour regarder où slalomer entre les balles.

Une proposition qui déplaît à tout le monde, les associations environnementales ayant peur que cela ne fasse que renforcer le « sentiment d’appropriation de la nature et de la biodiversité » des chasseurs, tandis que le président de la fédération nationale de la chasse Willy Schraen estime que les tireurs auront du mal à l’utiliser « surtout quand la moitié du territoire rural n’est même pas couverte par internet ».

Lire aussi : Chasser sous l’emprise d’alcool est toujours légal, une faille juridique…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: La Relève et La Peste