ChatGPT est le déclic dont l’enseignement supérieur a besoin pour repenser l’évaluation

La pandémie de COVID-19 a été un choc pour les les systèmes d’enseignement supérieur. Mais si certains changements, comme la mise en ligne des cours magistraux, ont été relativement faciles à réaliser, l’évaluation a posé un défi beaucoup plus important. L’évaluation peut prendre de nombreuses formes, des dissertations aux examens, en passant par les expériences et bien d’autres choses encore.

De nombreux établissements et universitaires ont essentiellement externalisé le processus d’évaluation en le confiant à des logiciels. Ils ont accru leur utilisation de programmes comme Turnitin pour détecter les similitudes dans les textes des travaux d’étudiants. Et pour les examens pratiques chronométrés, ils ont utilisé des outils tels que Proctorio, qui surveillent l’ordinateur ou le téléphone de l’étudiant pendant qu’il passe l’examen.

Mais les universités n’ont pas saisi cette occasion pour réfléchir sur la raison d’être de l’enseignement supérieur et à la manière dont l’évaluation pourrait être utilisée pour améliorer ses résultats. Au lieu de cela, elles ont maintenu le statu quo, poussant un ouf de soulagement une fois que les mesures d’isolement et de confinement ont été révoquées et que les choses ont pu revenir à la “normale”.

L’arrivée de ChatGPT et d’autres chatbots similaires offre au secteur une nouvelle occasion de réfléchir sur les raisons et la manière dont il faut faire les évaluations – et sur la raison d’être de l’enseignement supérieur.

ChatGPT est une technologie de chatbot, alimentée par l’intelligence artificielle (IA), qui permet aux utilisateurs d’avoir des conversations naturelles, semblables à celles des humains, avec un ordinateur. Il utilise des techniques avancées de traitement du langage pour comprendre les données de l’utilisateur et fournir des réponses naturelles et contextuelles. Avec ChatGPT, les utilisateurs peuvent converser avec un ordinateur comme s’ils parlaient à une personne réelle. Il récupère des informations dans une grande base de données extraite de l’internet et les utilise pour créer une réponse unique à une question.

Il peut ainsi rédiger un essai sur n’importe quel sujet : “les avantages de l’allaitement maternel” ou “la complexité sociale de la crise des réfugiés en Europe”. Il peut également être formé pour fournir des essais spécifiques au contexte.

Nous sommes des universitaires d’Afrique du Sud,…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Sioux McKenna, Director of Centre for Postgraduate Studies, Rhodes University & Visiting Research Professor in Center for International Higher Education, Boston College, Rhodes University