Chaude journée à Montpellier contre la loi sécurité globale

Environ 6000 personnes ont battu le pavé aujourd’hui à Montpellier pour protester contre la loi sécurité globale. Un cortège deux à trois fois plus massif que la semaine dernière, une manif’ sauvage pleine de pèche et une police étrangement calme, malgré deux arrestations. Le Poing débriefe pour vous cette intense journée qui donne espoir pour la suite de la mobilisation.

À 11 heures, devant le parvis de la mairie, l’ambiance s’anime. Le lieu de départ de la manifestation n’a pas été choisi au hasard ; au-delà de l’aspect liberticide de la loi sécurité globale, il s’agissait également de rappeler au maire PS Michaël Delafosse ses engagements, lui même obsédé par des velléités sécuritaires. Mais la véritable bataille est ailleurs. Un slogan, adressé à la police et vu dans la rue aujourd’hui, vaut mieux que mille explications : « On peut pas vous voir en peinture mais on veut vous voir en photo ». Le ton est donné, la foule se met en marche.

Un premier tour tranquille mais déterminé

Les rangs grossissent au fur et à mesure qu’on se rapproche du centre-ville. On s’observe, on se compte, on se retrouve avec plaisir après parfois des mois sans s’être croisés, et rapidement, la joie de manifester à nouveau emplit les esprits et se communique sur la chaussée. Avec presque 6 000 personnes dans la rue, le confinement paraît être un lointain souvenir, avec comme un goût du « monde d’avant » dans la bouche. Et pour cause : on n’avait pas vu autant de monde manifester à Montpellier depuis le mouvement Black Lives Matter, ou peut-être même depuis la dernière grosse émeute gilet-jaunesque.

Arrivé à la préfecture, le cortège s’arrête pour quelques prises de paroles qu’on écoutera à peine, complètement galvanisé par l’ambiance. Au niveau du parc du Peyrou, le collectif « Danger Loi Sécurité Globale », emmené, par l’avocate de la Ligue des Droits de…

Auteur: Le Poing
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