Dans cet article, Samuel Farber répond au texte de Janette Habel et Michael Löwy publié sur note site, intitulé « Ernesto Che Guevara : penser en temps de révolution », qui opposait une série de critiques à son livre sur le Che.
Pour montrer le bien-fondé de ma critique d’Ernesto « Che » Guevara, il est nécessaire de répondre à certaines affirmations spécifiques de Janette Habel et Michael Löwy, mais aussi de présenter, le plus brièvement possible, une vision critique plus large des théories et pratiques politiques du Che.
Il est regrettable qu’il n’existe pas de version espagnole de mon livre The Politics of Che Guevara : Theory and Practice publié par Haymarket Books en 2016 (et traduit en français en 2017 par la maison d’édition Syllepse sous le titre Che Guevara : ombres et lumières d’un révolutionnaire). S’il y en avait eu, les lecteurs de la recension de Habel et Löwy auraient immédiatement détecté les faussetés et citations hors contexte que ces derniers m’ont délibérément attribuées, dans le but évident de me stigmatiser pour ce qui serait une tentative sectaire et marginale de calomnier Che Guevara.
Ainsi, par exemple, Habel et Löwy me citent de manière déformée, en alléguant que je rejetterais le Che comme « un personnage donquichottesque raté ». Mais ceci n’est que la dernière phrase d’un paragraphe qui contient une interprétation beaucoup plus nuancée de Guevara et de son impact sur Cuba aujourd’hui :
Que le Che ait aujourd’hui, politiquement, moins d’influence à Cuba que dans d’autres pays du monde a quelque chose d’ironique. Il a toujours, toutefois, une influence subtile mais réelle sur la culture politique cubaine, non pas comme source de propositions programmatiques spécifiques mais comme modèle culturel de sacrifice et d’idéalisme. Dans ce sens limité, le slogan officiel « Nous serons comme le Che », régulièrement scandé par les écoliers…
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Auteur: redaction