“Chef de département” (chronique universitaire)

Je suis depuis presque un an maintenant “chef de département” à l’IUT de la Roche sur Yon, site “délocalisé” de l’université de Nantes. J’ai pris cette fonction dans un contexte particulier, suite au départ aussi inattendu que soudain d’un collègue qui l’exerçait.

Depuis 17 ans que je suis dans cet IUT et ce département Infocom, j’avais eu différentes “responsabilités” pédagogiques et administratives, j’avais été directeur des études (le gars qui se tape les emplois du temps), j’avais été responsable d’une licence pro que j’avais créé, j’avais été différentes autres choses mais je m’étais toujours jusqu’ici refusé à accepter ce poste de responsable de département, parce qu’en l’acceptant je savais qu’il allait me mettre face à un certain nombre des mes limites, de mes renoncements, et de mes ambivalences et contradictions à l’égard des formes y compris les plus douces de hiérarchies ou d’autorités. Bref je n’imaginais pas tenir plus de 15 jours sans claquer ma démission. Mais dans mon IUT comme dans la plupart des universités et de leurs composantes on ne trouve quasiment plus personne pour assurer ces fonctions et ces rôles. Alors presqu’un an après cette prise de fonction, j’ai voulu essayer d’en comprendre les raisons en les éprouvant et en m’y confrontant personnellement. Observation participante et auto-ethnographie située. C’est parti.

 

Une certaine idée de la chefferie (qui vous l’aurez anticipé n’est pas vraiment la mienne)

Petit point moulaga.

Pour que tout soit aussi transparent que possible je précise en préambule que la “charge” de chef de département est rémunérée sous forme de “prime” et que le montant, dans mon IUT est de 96 heures équivalent TD, ce qui fait que je toucherai (je crois en tout cas) environ 3552 euros nets en plus de mon salaire du mois d’Août. Salaire qui est lui même d’un peu plus de 3000 euros nets après impôts, sachant que j’ai un bac +10 (doctorat et 2 années de post-doc) et…

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Auteur: Olivier Ertzscheid Olivier Ertzscheid