C’est un texte antisquat d’une sévérité inouïe que vient d’adopter le Parlement chilien, dominé par la droite : pour l’envahissement d’un bâtiment ou d’un terrain inoccupé, une personne sans logis pourra écoper de trois ans de prison, et même cinq ans en cas d’effraction. Les mouvements sociaux qui organisent de telles opérations seront aussi criminalisés. La police pourra expulser sans l’approbation d’un juge. Pire encore, le propriétaire est autorisé, dans une certaine mesure, à se faire justice lui-même. Alors que le Chili traverse une grave crise immobilière, avec une flambée de la spéculation, des centaines de milliers de personnes dans l’incapacité de se loger décemment sont dans le collimateur de cette « loi maudite », comme elles l’ont baptisée. Presque tous les amendements du gouvernement Boric, de gauche, ont été rejetés par les parlementaires. Le président a jusqu’à la fin du mois pour mettre son veto au texte. D’ici là, la rue se mobilise. En France, l’association Droit au logement appelle à un rassemblement solidaire mercredi 6 septembre à 17 h 30 devant l’ambassade du Chili, place Salvador-Allende, Paris (7e).
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Auteur: Politis