Chine : avec la hausse des maladies respiratoires, la population sur le qui-vive

« Quand je sors avec ma petite-fille de 4 ans, je porte à nouveau mon masque et je lui en mets un également », témoigne Marie Yun, une jeune grand-mère de 65 ans vivant dans la grande ville de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine. Face à l’augmentation très sensible du nombre de maladies respiratoires qui touche plusieurs provinces depuis la mi-octobre, Marie n’a pas attendu les nouvelles consignes du gouvernement pour se protéger ainsi que sa petite-fille. « On se lave les mains, on remet du gel alcoolique et on ne reste pas enfermés trop longtemps dans des lieux clos trop surpeuplés », témoigne-t-elle sur une messagerie cryptée.

« Je suis inquiète mais je ne m’affole pas encore »

Très bien informée, Marie a vu sur les réseaux sociaux ces images d’hôpitaux pédiatriques bondés de jeunes patients à Pékin, Shenyang ou Dalian, dans le nord de la Chine. Elle s’avoue « inquiète » de cette étrange recrudescence de pneumonie, mais assure ne pas « encore s’affoler ». Les images cauchemardesques du début de la pandémie de Covid en janvier 2020 à Wuhan et des confinements étouffants de l’année suivante sont très vite remontées de sa mémoire. Mais elle ne veut pas croire à une nouvelle épidémie du même genre.

« Je sais que le gouvernement ne dit jamais la vérité, dit-elle, alors comme beaucoup de Chinois j’anticipe et je prends le maximum de précautions. » Elle assure que « les Chinois ne seraient plus d’accord pour revivre des confinements comme en 2022 : ça tuerait l’économie qui est déjà très malade ».

« Ça a l’air sérieux »

À quelques centaines de kilomètres de là, à Chengdu, capitale de la province du Sichuan, Nathalie Wu, une femme d’affaires de 40 ans spécialisée dans le e-commerce, consulte également les réseaux sociaux mais reconnaît bien volontiers son ignorance sur « la nature du virus » qui expédie des familles à l’hôpital avec leurs enfants….

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Auteur: Dorian Malovic