Dans les cours d’éducation physique et sportive, les relations entre élèves se retrouvent au centre de la scène. Il suffit d’un travail en équipe pour que des affinités ou des clivages s’expriment. Tel élève est toujours choisi, tel autre peine constamment à se faire une place sur le terrain. Or, ces dynamiques, sous-tendues par des logiques sociales, sont importantes pour l’estime de soi.
Il y a dans les cours de récréation, les salles de classe ou les couloirs des collèges et des lycées, comme une chorégraphie invisible : des regards qui s’évitent ou s’accrochent, des silences parfois lourds de sens. À l’adolescence, les liens se tissent comme des toiles fragiles et mouvantes. Loin d’être le fruit du hasard, ces affinités obéissent à des règles sociales implicites, des logiques de genre, de statut, de performance ou encore d’origine.
Dans ce monde en miniature qu’est l’école, les relations entre adolescents racontent une histoire. Ces dynamiques, souvent jugées anecdotiques, sont en réalité structurantes : elles déterminent l’estime de soi, le sentiment d’appartenance, parfois plus.
Du lundi au vendredi + le dimanche, recevez gratuitement les analyses et décryptages de nos experts pour un autre regard sur l’actualité. Abonnez-vous dès aujourd’hui !
À l’école, une discipline est au cœur des interactions des élèves : c’est l’éducation physique et sportive (EPS). Il suffit en effet d’un travail en équipe et certaines alliances se dévoilent sans fard, des clivages s’expriment, des affinités et des exclusions se matérialisent en direct, visibles de tous. Certains vont être choisis et d’autres pas…
Les regroupements spontanés ou non en EPS (éducation physique et sportive) obéissent à des règles implicites qui méritent d’être décryptées.
Des logiques sexuées dans les…
Auteur: Raffi Nakas, Chercheur associé au laboratoire ECP (Éducation, Cultures, Politiques), Université Lumière Lyon 2