Chômage, grève féministe, Birmanie

 

La pandémie nous aurait-elle, plus encore qu’à l’accoutumée, conduits à nous replier sur notre Hexagone ? Le traitement médiatique minimaliste du conflit entre l’armée et une grande partie de la population birmane le laisse croire. Pourtant, dans ce pays où une junte militaire a pris le pouvoir, pas moins de 18 personnes ont été tuées par la police le week-end dernier et 38 sont mortes en manifestation ce mercredi. De quoi justifier un éclairage dans notre récap hebdo, aux côtés de la casse de l’assurance chômage et de la grève féministe du 8 mars.

 

Grèves et manifs

 

8 mars : manifestations féministes contre vents et COVID

 

À Madrid, épicentre de la lutte féministe européenne, la manifestation du 8 mars a été interdite pour cause de COVID. En France en revanche, la journée internationale de lutte pour les droits de femmes aura bien lieu avec des manifestations ce dimanche et un appel à la grève lundi 8 mars. L’an dernier, la marche avait mis au centre de ses revendications la question des violences faites aux femmes. Il est fort probable que celles-ci soient à nouveau au centre de l’attention ce week-end, suite aux récentes affaires de violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur (voir notre article sur l’ENS de Lyon).

 

Refus d’une prescription dans le scandale du chlordécone

 

Une manifestation massive en Martinique : 10 000 à 15 000 personnes selon les organisateurs, 5000 selon la police, pour une population de moins de 400 000 habitants. Un niveau de mobilisation égal à celui qu’a connu l’île en 2009 contre la vie chère. Et une crainte : le classement sans suite d’une plainte pour empoisonnement déposée en 2006 dans le scandale du chlordécone, un pesticide très utilisé entre 1972 et 1993 dans les plantations de bananes. Avec pour conséquence la contamination de 90 % de la population adulte en Martinique et en Guadeloupe.

 

Marche funèbre : « Sanofi tue sa recherche »

 

Alors que la branche recherche et développement de Sanofi négocie un plan de suppression de 364 postes, 200 personnes ont dénoncé cette initiative en participant à une « marche funèbre » jeudi à Vitry-sur-Seine. La pandémie aurait pu permettre à Sanofi de passer pour un héros national. Elle aura au contraire mis sur le devant de la scène le fait que la politique salariale de l’entreprise est bien plus tournée vers la quête incessante de profits que vers le développement de la recherche médicale.

 

Culture en lutte

 

Des manifestations…

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Auteur: La rédaction