Choose ZAD

Il y a tout pile un an, le Président Macron conviait à Versailles 200 chefs d’entreprises pour valoriser « l’attractivité » de la start-up nation. Cet article revient sur ce sommet, son blabla et ses enjeux, et fait le lien avec l’actuelle ZAD du Carnet, en Loire-Atlantique.

« Je choisis la France, car c’est un endroit propice aux affaires […]. Nous sommes très heureux de voir l’énergie déployée par le gouvernement et ses ministres pour accueillir les entreprises internationales. Cela me permet d’annoncer en toute confiance mille millions d’euros d’investissements en France. Nous espérons que cette collaboration perdurera de nombreuses années. Coca Cola choisit la France ! »

Parmi les 200 chefs d’entreprises présents lors de la 3e édition de Choose France, événement organisé par le gouvernement et se jouant à huis clos en janvier 2020 au château de Versailles pour valoriser « l’attractivité » – on reviendra sur ce terme – de la France, c’est cette déclaration de James Quincey, P.-D.G. de Coca-Cola, qui résume le mieux le sentiment de peur qui anime nos décideurs politiques depuis des années. Et je ne parle pas d’une peur passagère, mais plutôt de celle qui vous obsède le jour et vous réveille en sursaut la nuit. Je parle de la menace d’un… déclassement productif du pays !

Avant d’arriver à notre destination finale, à savoir la lutte qui se joue actuellement sur la zone du Carnet – une zone sauvage de 395 hectares d’une beauté sans égale – située en bord de Loire, nous allons devoir faire quelques arrêts, voire quelques détours, pour comprendre les mécanismes antidémocratiques et autoritaires dont l’État use pour livrer « clés en main » nos territoires aux entreprises privées.

Je vais prendre des départementales, donc mettez-vous à l’aise, je laisse ma fenêtre entrouverte pour ceux qui veulent s’en griller une. Pas trop serrés à l’arrière ?…

Auteur: lundimatin
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