Après deux vagues d’actions « contre la réintoxication du monde » les 17 juin et 17 novembre 2020 dans toute la France, nous relayons l’appel d’une centaine de collectifs à des rassemblements et des occupations le 17 avril prochain.
Alors que nos sociétés « modernes » semblent s’ancrer dans un état de semi-confinement permanent, que le lien entre le covid et la folie écocide n’est plus à faire, les sociétés marchandes semblent tout prêtes à poursuivre l’empoisonnement du monde jusqu’à leur dernier souffle. Tandis que les leviers pour faire obstacle au ravage des milieux vivants sont anesthésiées par la virtualisation générale, le gouvernement propose de criminaliser le renouveau des mouvements d’actions écologistes et s’entête à faire passer en force la loi de sécurité globale.
Dans une séquence historique où toutes les politiques affirment être guidées par l’urgence sanitaire, la France et les pays voisins poursuivent l’exportation de pesticides interdits sur leur propre sol, qui empoisonnent gravement près de 400 millions de personnes par an sur d’autres continents. Malgré les études officielles sur son caractère climaticide, les déclarations municipales et les actions directes pour la freiner, le déploiement de la 5G sur nos territoires ne fait qu’accroître encore notre dépendance aux écrans. Pourtant la numérisation des existences, que vient cimenter l’ère covid, va de pair avec une perte dépressive des liens, du rapport à la terre et au vivant. C’est dans ces bulles que grandiront dorénavant les jeunes générations si nous ne faisons pas en sorte que le monde soit de nouveau respirable.
Résistances locales
Sans attendre la levée de l’urgence sanitaire, des résistances locales renaissent de l’air du temps et de ses cris d’alerte. Le mouvement Stop Amazon se déploie aux quatre coins du pays contre l’implantation de nouveaux entrepôts, symboles de la dystopie moderne. A Gonesse, une nouvelle zad naît contre l’artificialisation des terres fertiles qui bordent encore le « Grand Paris ». A Marseille, un McDonald’s a été transformé en lieu de solidarité et de redistribution de nourriture par ses ancien-nes salarié-es. Autour de la raffinerie de Grandpuits, des militant-es écologistes et des syndicalistes en grève s’allient pour dénoncer le greewashing de Total. Elles nous rappellent à l’urgence de penser, avec les travailleurs des secteurs les plus toxiques, les mutations possibles des activités, les réappropriations des lieux de travail,…
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Auteur: collectif