Lorsque Barbie et Oppenheimer sont sortis le même jour, le 19 juillet, les tuyaux s’échangeaient sur les réseaux sociaux afin de voir ces films dans les meilleures conditions. Et les queues s’allongeaient devant le Grand Rex à Paris, seul cinéma de la capitale à projeter le film de Christopher Nolan en 70 millimètres, ou dans les salles Imax – les deux formats dans lesquels le réalisateur a tourné son biopic du père de la bombe atomique.
« Quitte à voir un film de Nolan, autant que ce soit dans des conditions optimales », affirmait l’un des participants à la discussion. Même si cela signifiait débourser parfois jusqu’à 21,50 € la place. Mais qu’importe. Depuis que les plateformes sont entrées dans nos foyers, mettant à portée de clics des milliers d’heures de programmes, la sortie au cinéma doit revêtir un caractère exceptionnel pour décider certains spectateurs, notamment les plus jeunes, à quitter leur canapé.
Les exploitants l’ont bien compris. Depuis quelques années, ils ont entrepris de diffuser en France les salles dites « premium », alliant un plus grand confort d’assise et une qualité de projection du son et de l’image qui, grâce aux nouvelles technologies, permet une expérience inédite. Écrans XXL avec l’Imax, son enveloppant avec le système Dolby Atmos, sièges qui bougent en fonction de l’action avec la 4DX ou encore atmosphère immersive avec l’ICE mis au point par le réseau Circuit Georges-Raymond (CGR) : les cinémas rivalisent désormais de propositions pour faire de « l’expérience de la salle » une stratégie de reconquête du public. Notamment depuis l’épidémie de Covid et la fermeture prolongée des salles, qui a mis un coup d’arrêt à la fréquentation et modifié considérablement les habitudes. « C’est la seule façon de se différencier et d’adapter notre outil de travail à cette nouvelle donne, estime Aurélien Bosc, président de Pathé…
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Auteur: Céline Rouden