Cinq ans de Macron : ses proches vantent le vert, les écolos voient rouge

À l’issue du quinquennat d’Emmanuel Macron, « la plupart des indicateurs sont dans le rouge » sur l’écologie, déplore le Réseau Action Climat (RAC) dans un bilan fouillé et complet publié mercredi 26 janvier. L’association — qui regroupe des organisations nationales et locales en lutte contre le changement climatique — a analysé l’action du président dans neuf domaines : les transports, l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, la rénovation énergétique, la transition énergétique, l’Europe, l’international et les finances.


Bilan sur le climat et transition énergétique

Résultat ? Emmanuel Macron a certes « multiplié les déclarations fortes — chacun se souvient du Make our planet great again », mais le RAC retient surtout l’« insuffisance des actions du gouvernement ». Celle-ci a été sanctionnée par deux revers historiques : la condamnation de l’État, en justice, dans l’Affaire du siècle et dans l’affaire Grande-Synthe. Sous la présidence de M. Macron, la France s’est notamment rendue coupable de ne pas avoir respecté sa feuille de route pour le climat — la stratégie nationale bas carbone (SNBC) — en dépassant les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre qu’elle s’était fixés. Le gouvernement a même revu à la baisse ses ambitions, en s’autorisant à émettre davantage que prévu. Cette révision de sa trajectoire est censée être compensée par des efforts réalisés après 2024.

Victoire pour l’Affaire du siècle : le tribunal administratif de Paris a ordonné à l’État de prendre des mesures, d’ici la fin de l’année 2022, pour réparer le préjudice écologique. © Affaire du siècle

Reporterre a contacté l’entourage du Président, qui nous a répondu promptement et nous a présenté sa propre vision de la politique écologiste menée par le gouvernement. « Nous avons doublé la vitesse de réduction des émissions au cours du quinquennat, de 1 % par an entre 2012 et 2017 à 2 % dès 2019 », dit-on à l’Élysée. On s’y réjouit aussi d’avoir réussi un coup diplomatique avec le Make our planet great again, pour signifier « à des pays comme les États-Unis qu’ils n’arriveraient pas à détruire l’Accord de Paris ».

Quant à l’Affaire du siècle, « ce ne sont pas le président et le gouvernement qui ont été condamnés, mais bien l’État pour le non-respect d’un budget carbone sur lequel il est difficile de reprocher à ce gouvernement de ne pas avoir agi, puisque c’était le budget…

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre) Reporterre