Cinq fédérations CGT s’allient pour lancer la grève reconductible

Le 2 mars, cinq fédérations de la CGT, très actives depuis le début de la bataille contre la réforme des retraites, livraient leur stratégie. Au programme : grève reconductible, blocage et actions ciblées pour porter un coup décisif au projet du gouvernement.

 

Ce jeudi 2 mars, le patio du siège de la CGT, à Montreuil, résonne de chants militants. Quelques jours avant une journée de mobilisation que beaucoup espèrent encore plus massive que celle du 31 janvier, plusieurs centaines d’élus de la CGT sont venus exprimer leur détermination à poursuivre la lutte. En face d’eux se trouvent les secrétaires de cinq fédérations très mobilisées dans le mouvement (Mine-Énergie, Ports et Docks, Cheminots, Industries Chimiques et Verre-Céramique) qui pour l’occasion apparaissent comme la direction de la CGT pour la grève reconductible. Et ce, à trois semaines du prochain congrès de la CGT où ces mêmes fédérations vont vivement s’opposer à la ligne défendue par Philippe Martinez et la direction confédérale.

« Grève Générale ! » appellent en chœur les militants, avant d’être interrompus par Laurent Brun, le secrétaire national des cheminots : « Les manifestations ont été massives, mais le gouvernement maintient son projet. Les salariés ont un levier supplémentaire par rapport aux citoyens : ils peuvent cesser le travail », annonce-t-il en guise de prémisse. Si l’intersyndicale a dores et déjà appelé à « mettre la France à l’arrêt », ces cinq fédérations cégétistes entendent préparer l’étape suivante : la grève reconductible.

 

L’union fait la force de la grève reconductible

 

« On a conscience que ce qu’il manquait en 2019, c’était la coordination. Nos fédérations rassemblées ont décidé d’agir et d’unir leurs forces », assure Sébastien Menesplier, à la tête de la fédération Mine-Énergie, quelques dizaines de minutes plus tard, lors d’une conférence de presse. Deux nouvelles fédérations devraient bientôt rejoindre le quintet : la CGT Commerce et la fédération de la Construction, du Bois et de l’Ameublement.

En soi, la coordination entre ces cinq fédérations de la CGT n’est pas une surprise. Elles ont déjà eu l’occasion de nouer des contacts depuis le début de la mobilisation, et ont plusieurs fois appelé en chœur à des grèves de plusieurs jours. Mais cette rencontre a le mérite de clarifier la stratégie des différents secteurs, à l’approche d’une date vitale pour la suite du mouvement.

Chez les dockers, la partie paraît…

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Auteur: Victor Fernandez