Clim' en pleine canicule : la production électrique sur le gril

Quand la chaleur monte, le parc nucléaire risque la suffocation. Voilà pourquoi, dès la matinée du lundi 30 juin, EDF a mis à l’arrêt le réacteur 1 de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne), qui étanche sa soif dans la Garonne. La température du fleuve a dépassé les 28 °C et comme le principe du refroidissement consiste à rendre au fleuve une eau plus chaude que celle prélevée, en l’occurrence +0,2 °C en moyenne, cela met en péril la vie aquatique. Si ce réchauffement semble faible, il suffit à dépasser les seuils fixés par les pouvoirs publics.

L’énergéticien anticipe également des restrictions de production sur plusieurs autres centrales, notamment au Bugey (Ain). « En raison des prévisions de températures élevées du Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le parc de production nucléaire d’EDF », a annoncé le groupe dès le 21 juin. Depuis, le réacteur 3 du Bugey et ceux du Blayais ont modulé leur production à la baisse.

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Ces pertes de production restent très inférieures à 1 % de la production annuelle, hormis en 2003, année marquée par un épisode de canicule historique où elle a atteint 1,4 %. Mais ces indisponibilités sont concentrées sur des périodes brèves, estivales le plus souvent, et peuvent s’avérer critiques en accroissant les risques de tension sur le réseau.

« Depuis plusieurs années, une nouvelle augmentation significative des arrêts pour causes climatiques a été constatée avec des pertes s’élevant à plusieurs térawattheures par an. Les études prospectives mettent en évidence une multiplication par un facteur de 3 à 4 [des arrêts d’ici à 2050] », peut-on lire dans le rapport de la Cour des comptes consacré à l’adaptation du parc nucléaire au changement climatique.

Les sites concernés par ces pertes sont principalement les centrales…

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Auteur: Laure Noualhat