Au Venezuela, la réélection frauduleuse du président Nicolás Maduro a entraîné dans tout le pays des manifestations qui ont été durement réprimées. Un climat de terreur baptisé “opération Tun Tun” s’est abattu sur le pays, totalement assumé par le pouvoir en place. Décryptage.
“Vous êtes en train d’enfoncer la porte de ma maison sans aucun mandat, la porte de ma maison !”. Koddy Campos est un défenseur des droits humains de Caracas connu pour son engagement en faveur de la cause LGBTIQ+. Ces derniers mois, il s’était investi dans la campagne électorale de l’opposition emmenée par María Corina Machado.
La nuit du 9 août dernier, une quarantaine de policiers aux visages masqués ont tenté d’entrer par effraction à son domicile. En filmant la scène en live sur un compte instagram, Koddy et son copain Léandro Villoria ont toutefois réussi à faire partir les fonctionnaires après trente minutes. Depuis ce jour, ils vivent dans la clandestinité, tout comme des milliers d’autres Vénézuéliens, dont certains cherchent déjà désespérément à fuir le pays.
Contexte
Le 28 juillet dernier, date d’anniversaire d’Hugo Chavez, le Venezuela élisait son nouveau président. Publiés par le Conseil National Électoral (CNE), les résultats ont conclu à la réélection pour la troisième fois de Nicolás Maduro, candidat du Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) avec 52% des voix contre 43% pour le candidat de l’opposition, Edmundo Gonzáles Urrutia.
Des incohérences arithmétiques grossières et l’absence des procès-verbaux électoraux n’ont cependant pas rendu crédibles ces résultats, à fortiori irréguliers au regard de la loi électorale vénézuélienne. De son côté et grâce à un réseau de bénévoles répartis sur tout le territoire, l’opposition a…
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Auteur: Mr Mondialisation