Climat : Marine Le Pen présente un « contre-référendum »

Mardi 9 mars, la présidente du Rassemblement national (RN) a dévoilé un « contre-projet » de référendum qu’elle souhaite soumettre aux Français, pour « ouvrir un débat et présenter une autre vision de l’écologie ». « L’écologisme est l’un des pires ennemis de notre environnement, de cette douce France que nous aimons », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse donnée à l’Assemblée nationale à 10 h 30.

Ce « contre-référendum » s’oppose à celui proposé par Emmanuel Macron à l’issue de la Convention citoyenne sur le climat, débattu à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée.

À un peu plus d’un an de la présidentielle, Marine Le Pen ne pouvait pas être absente des grands débats autour de l’écologie à l’Assemblée. Pourtant, aucun amendement n’a été déposé par le Rassemblement national pour agrémenter la loi Climat, et les députés RN semblaient en retrait des échanges parlementaires. La présidente du parti d’extrême droite a donc présenté quinze questions autour de l’écologie, qu’elle souhaite soumettre aux Français.


Les 15 questions du RN.

Le référendum proposé par M. Macron vise à modifier l’article premier de la Constitution afin de préciser que la République « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ». Cette question, selon Marine Le Pen, a déjà été traitée dans la Charte sur l’environnement de 2004.

Parmi les quinze questions proposées par la présidente du RN, beaucoup font référence à la doctrine du « localisme ». Elle implique de relocaliser nos productions, garantir notre souveraineté énergétique, se protéger des menaces extérieures qui mettent en péril « notre » environnement, limiter la mobilité entre les pays… Avec comme arme écologique principale, les frontières.

Le parti d’extrême droite aimerait par exemple poser ces questions aux Français : « Souhaitez-vous que la France continue d’investir dans le nucléaire, énergie décarbonée ? » « Souhaitez-vous que la responsabilité de l’importateur ou du distributeur puisse être engagée en cas de vente sur le marché français d’un produit défectueux ou non conforme à la réglementation en vigueur ? »

Le Rassemblement national ne souhaite pas en revanche, contrairement au groupe écologiste à l’Assemblée, mettre en avant les questions de l’usage des pesticides, le transport aérien, le numérique ou la rénovation énergétique.

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Auteur: Reporterre