Climat : passons du geste individuel à l’action collective


Je suis éco-anxieux, je ne fais plus confiance aux politiciens quant à leurs capacités ou même leur envie de changer radicalement de modèle de société, je veux agir, je ne veux pas subir la crise climatique, je ne peux pas accepter cette fatalité et je crois encore en la capacité humaine de sauver ce qu’il reste à sauver. Que faire ? Porter le poids d’un système destructeur sur mes épaules et agir en conséquence sur mes comportements individuels ? Ou m’inscrire dans un collectif qui ne fait pas le poids face aux groupes dominants de la technocratie ? Difficile d’y trouver une issue, mais il est urgent de se demander comment agir.

“Climat : tous biaisés ?” est le titre d’une conférence d’Albert Moukheiber, neuroscientifique et psychologue, retransmise par France Culture. Décryptage.

Qui est responsable ? De nos biais cognitifs au poids de notre modèle de société.

Son approche, qui consiste à expliquer l’inaction climatique par les biais cognitifs, laisse d’abord à penser que notre défaillance est cognitive, qu’elle se situe dans le cerveau de tout un chacun. Cette explication opportuniste est bien pratique : le comportement humain serait naturellement incapable d’agir face à un problème aussi global et rejetterait constamment la faute sur d’autres individus ou groupes d’individus.

La courbe du stress @psychologue.net

En effet, pour se dédouaner de toutes responsabilités, un amateur de viande aura vite fait de rejeter le problème sur les émissions carbones des transports routiers et aériens, alors qu’un pays comme la France n’hésitera pas à pointer du doigt les gros pollueurs comme la Chine ou les Etats-Unis pour s’enorgueillir d’être un bon élève. Les exemples sont pris au hasard et sont totalement réversibles. 

Pour défendre cette idée que les individus seraient biaisés par le fonctionnement normal de leur cerveau, le neuroscientifique s’appuie sur des biais cognitifs assez simple à comprendre :

D’abord le biais de confirmation, conjugué notamment à la diversité de l’information accessible sur internet, ne nous inclinerait pas à changer d’avis. En effet, celui-là désigne « la tendance de l’être humain à enregistrer en priorité et à classer comme pertinentes les informations correspondant à ses propres convictions ». Il est très facile alors d’orienter ses recherches vers ce quoi nous sommes déjà convaincus.

La conférence nous apprend également l’importance du nombre d’individus présents face à une situation d’urgence : plus le nombre…

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Auteur: Sharon Houri