Sur le site de son éditeur, les ouvrages de Coline Picaud (elle en a publié quatre chez Le monde à l’envers, maison aux attaches libertaires et anticapitalistes sise à Grenoble) sont classés à la rubrique « Romans graphiques ». Je n’ai pas lu ses trois précédents, mais celui qui nous intéresse ici relève plus de la « bande dessinée de reportage », ainsi que l’auteure elle-même a intitulé son blog. Quoique… Mais j’y reviendrai.
« Cela fait maintenant 6 ans que je travaille dans un centre social qu’on appelle ici à Grenoble “Maison des habitants” (MDH) » : tel est le texte que l’on trouve en haut de la première page du livre, entièrement occupée par la représentation de l’immeuble que l’on suppose dès lors abriter cette MDH, et dont l’entrée est située entre les devantures d’une pharmacie et d’un fleuriste. « Je m’occupe des ateliers sociolinguistiques (ASL) : des cours de français à destination d’étrangers adultes. Leur objectif est d’aider les personnes à se sentir mieux dans la société française, par l’apprentissage de la langue, notamment », poursuit la voix off juste en dessous de l’image. Un peu plus loin dans le livre, Coline Picaud explique le fonctionnement administratif des MDH qui sont en fait des émanations de la Ville et qui ont pour fonctions le lien et l’animation avec les personnes âgées et les familles, l’animation et la vie du territoire et bien sûr l’accueil des habitant·e·s, quels que soient leur statut ou leur nationalité. L’auteure est « coordinatrice ASL » et à ce titre « recrute et forme les animateurs bénévoles, donne des cours, monte des projets, propose et alimente le contenu pédagogique ». « Cette année [2019, si j’ai bien compris], 23 bénévoles donnent des cours à la MDH. Cela permet d’accueillir du monde (environ 200 personnes à l’année) et de faire des groupes de niveau. Marc, un salarié, et moi,…
Auteur: lundimatin
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