Combien de fois faudra-t-il répéter que Houria Bouteldja n'est pas une camarade ?

1. La théorie du « philosémitisme d’État » considère que l’antisémitisme est une réaction face à un traitement préférentiel qui serait fait aux Juif·ves au détriment des autres minorités, notamment en ce qui concerne la lutte contre l’antisémitisme. En réalité, l’antisémitisme est protéiforme, ce qui explique qu’il traverse les tendances politiques et les groupes sociaux. Il s’adapte à différents systèmes de pensées qui se trouvent être compatibles avec le narratif antisémite. Il est aussi la reproduction de préjugés antijuifs ancrés depuis plusieurs siècles. Il peut donc se manifester de multiples façons, allant de l’affirmation d’une identité nationale fantasmée blanche et chrétienne, à la propagande en faveur de régimes réactionnaires, militaires ou religieux du Moyen-Orient, pour ne citer que ces deux exemples. En taisant cette complexité pour en faire un phénomène purement réactionnel, les défenseur·es de la théorie du « philosémitisme d’État » prônent en pratique l’idée absurde que le meilleur moyen de faire disparaitre l’antisémitisme serait de cesser de s’y opposer.
Rappelons ici que les outils législatifs de lutte contre l’antisémitisme, ainsi que l’éducation faite par l’État et la société civile autour de ce sujet ne sont pas un traitement de faveur, mais une victoire des luttes juives pour la reconnaissance de la responsabilité de l’État français vis à vis du régime de Vichy, et de sa participation à la Shoah. Par ailleurs, au delà des beaux discours politiques de tous bords contre l’antisémitisme, la réalité vécue par les Juif·ves en France ne correspond pas à celle d’une minorité choyée ou privilégiée. A l’école, dans la rue, au travail, nous subissons l’antisémitisme, et sa reconnaissance par les institutions est encore le fruit de luttes.

De plus, quand bien même ce « philosémitisme d’État » se ferait apparemment malgré…

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Auteur: IAATA