Commando de la fac de droit de Montpellier : l’alliance de notables et de l’extrême-droite

22 mars 2018, 23 h 37, un commando armé et cagoulé frappe des étudiants occupant un amphithéâtre de la fac de droit à Montpellier contre Parcoursup. Les 20 et 21 mai 2021 sept prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel. À cette occasion, Rapports de force, Le Poing, La Mule du Pape et Radio Gi·ne, médias indépendants de Montpellier, ont décidé de s’associer pour couvrir l’événement. Aujourd’hui, seconde production d’avant audience. Le parcours des prévenus, les témoignages des étudiants et l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, consulté par nos soins, révèlent la porosité des notables de cette fac avec l’extrême-droite la plus violente. Puis jeudi 20 mai à 21 h, nous vous proposons une émission en direct sur nos pages Facebook. Ce sera ici.

Ce 22 mars, après une grande manifestation pour les services publics, une assemblée générale, autorisée par le président de l’université Philippe Augé, se tient dans le plus grand amphi de la fac de droit. Deux mondes s’opposent : d’une part les étudiants de la fac de lettres Paul-Valéry mais aussi en Sciences Politiques de la fac de droit, désireux d’étendre les luttes sociales, et d’autre part les profs et doctorants de la fac de droit, déterminés à protéger l’institution. Le doyen Philippe Pétel ne sait pas où donner de la tête et tombe des nues en apprenant que le préfet refuse de faire intervenir la police alors que l’occupation est votée. La tension monte. Pour protester contre le blocage de l’accès aux toilettes, des tampons faussement usagés sont brandis à la face du doyen, sous les regards horrifiés de son cercle de fidèles dont on ne soupçonne pas encore les intentions.

Solidaires face aux « gauchistes »…

Le prof de droit Jean-Luc Coronel autoproclamé de Boissezon – royaliste assumé, photographié à l’un des meetings du groupe identitaire “La Ligue du Midi” – passe à l’action. Se déclarant, face aux enquêteurs, « affolé » de la possibilité d’un « nouveau mai 68 », il appelle à dix reprises sa compagne Patricia Margand – candidate malheureuse du Front National aux législatives de 2017 et autrice d’articles à la gloire de Louis XVI –, et Jordi Vives Carceller, militant de la “Ligue du Midi” et créateur du site identitaire Lengadoc-Info. Patricia, encore au prestigieux château de Flaugergues où elle vient d’assister à une réunion de “La Manif pour tous”, appelle à son tour des amis.

C’est ainsi que se retrouvent…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing