Le 22 mars 2018 en plein mouvement étudiant contre la sélection à l’université, plusieurs centaines d’étudiants investissent la faculté de droit pour y tenir une assemblée générale. L’occupation est actée : c’est suite à cette décision qu’un commando d’extrême-droite missionné par la compagne d’un prof expulse violemment les contestataires, sous les applaudissements du doyen Philippe Pétel (lire cette enquête).
Trois ans plus tard, l’émotion est toujours aussi vive dans le milieu militant montpelliérain : un rassemblement s’est tenu ce lundi 22 mars à 14 heures devant la faculté de droit, notamment à l’initiative de Solidaires et de l’Union communiste libertaire. Environ 200 personnes étaient présentes devant le parvis de la faculté de droit, le procès des assaillants étant prévu les 20 et 21 mai au tribunal de grande instance de Montpellier.
Plusieurs prises de paroles se succèdent : d’abord les syndicats étudiants avec un bref rappel des faits et une parenthèse sur la polémique secouant l’UNEF depuis plusieurs jours à propos des réunions en non-mixité, puis les syndicats enseignants, dénonçant les incursions policières sur les campus devenues monnaie courante, mais aussi le climat de « chasse aux sorcières » entretenu par le gouvernement sur fond d’islamo-gauchisme. Tous réclament justice pour les étudiants agressés et brandissent la nécessité d’une union solide pour défendre l’université face à une « attaque en règle contre l’esprit critique, semblable à celle menée en Pologne, en Turquie ou au Brésil ».
Après le tour de parole des organisations syndicales et de la Ligue des droits de l’homme, la foule se met en mouvement dans les ruelles du centre-ville. Quelque graffitis fleurissent sur les murs, tandis que la manifestation traverse la rue de l’université pour s’orienter vers la Comédie. Le cortège passe par l’Esplanade et le boulevard Louis-Blanc pour se disperser dans le calme devant l’Arc de Triomphe.
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Auteur: Le Poing