Comme ailleurs dans le monde, rassemblons-nous à Paris le samedi 8 octobre pour la libération de Julian Assange

Douze ans de persécution, douze ans de lawfare (instrumentalisation politique de la justice), douze ans de privation de liberté… Depuis 2010, le journaliste australien Julian Assange subit la vengeance de Washington. Qu’a-t-il fait ? WikiLeaks, l’entreprise de presse qu’il a fondée en 2006, a publié des documents accablants sur les États-Unis obtenus grâce à la lanceuse d’alerte issue de l’US Army Chelsea Manning : crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, atteintes graves aux droits humains à Guantánamo, turpitudes de la diplomatie états-unienne, etc.

Ainsi, c’est pour avoir rempli sa mission de journaliste et révélé des informations d’intérêt public que Julian Assange est pourchassé, torturé, calomnié. Cela fait trois ans et demi qu’il croupit dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni, avec une santé déclinante, attendant de savoir s’il sera livré par Londres aux États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de prison pour « espionnage ». Les voies juridiques pour éviter l’extradition s’amenuisent…

En plus de l’immense injustice faite à un homme et à ses proches, la persécution de Julian Assange est aussi une tentative de criminalisation du journalisme d’investigation. C’est le droit d’informer et d’être informé qui est attaqué. Il s’agit d’une volonté d’intimider à la fois la presse – en particulier les journalistes qui seraient tentés de s’inspirer du travail de WikiLeaks – et les lanceurs d’alerte potentiels. Si un journaliste australien qui a publié en Europe est traduit devant un tribunal états-unien et jugé en vertu des lois de ce pays, qui osera rendre publiques des informations qui pourraient déplaire au gouvernement US ? Seule une large mobilisation peut enrayer cet engrenage funeste.

En ce qui concerne la France, pays avec lequel Julian Assange a de nombreux liens, elle peut et doit lui offrir l’asile politique, comme l’a fait le Mexique par la voix du président Andrés Manuel López Obrador.

Le 8 octobre, une chaîne humaine entourera le Parlement britannique pour demander la libération de Julian Assange. Plus de 3 500 personnes se sont déjà inscrites pour y participer. Parallèlement à cette grande action, de nombreux rassemblements auront lieu dans le monde. En France, le Comité de soutien Assange et les trente-sept organisations et médias signataires de « L’Appel de Paris pour Julian Assange » proposent de se réunir à 14 h à côté de la réplique de la statue de la Liberté – suivez notre…

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Auteur: Acrimed