Si la mort est indissociable de notre humanité, dès notre naissance, il s’agit d’un concept abstrait, difficile à comprendre pour les enfants, et qu’ils ne peuvent appréhender que progressivement. Comprendre la mort, c’est comprendre son rapport à la vie.
Parfois, les questions à ce sujet surgissent en observant le monde qui nous entoure. Par exemple, en voyant des têtards dans une mare, un enfant va nous demander : « Pourquoi les grenouilles existent-elles ? Que se passe-t-il quand elles meurent ? Et est-ce que moi aussi, je vais mourir ? »
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Ces grandes questions que nous posent les enfants (et comment y répondre)
Les premiers contacts avec la mort se produisent souvent à travers le décès d’un membre de la famille ou la perte d’un animal de compagnie. Ces expériences sont souvent vécues sans que l’enfant mesure vraiment ce qu’implique la mort.
Comprendre la mort, c’est accepter ses caractéristiques innées et définitives. C’est comprendre que la mort, d’une part, est universelle et que tout ce qui vit meurt ; d’autre part, qu’elle est irréversible et que lorsque le corps meurt, il ne peut pas revenir à la vie. Que le corps perd toutes ses capacités lorsqu’il meurt, comme la capacité de penser, d’apprendre ou de rire. Et cela implique aussi de comprendre qu’il y a des causes externes et internes à la mort.
Une perception de la mort qui évolue avec l’âge de l’enfant
Jusqu’à l’âge de 2 ans environ, les enfants ne reconnaissent pas la mort comme faisant partie de la vie et ne comprennent pas ce que signifie mourir. Lors du décès d’un proche, ils peuvent réagir comme si de rien n’était, bien qu’ils perçoivent la tristesse ou le chagrin des autres.
Entre 2 et 5 ans, ils conçoivent la mort comme un état temporaire ou réversible. Ils demandent souvent quand grand-mère reviendra, car pour eux, mourir n’est pas la fin de…
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Auteur: Mireia Orgilés, Catedrática de Universidad. Experta en Tratamiento Psicológico Infantil, Universidad Miguel Hernández