Comment “Challengers” rebat les cartes du désir et de la rivalité

“Challengers” est un film de Luca Guadagnino, scénarisé par Justin Kuritzkes, qui met en scène un triangle amoureux sur fond de compétition sportive. Au début des années 2000, Patrick (Josh O’Connor, qui s’est fait connaître dans le très beau God’s own country) et Art (Mike Faist) sont deux jeunes tennismen acharnés dont l’amitié indéfectible ne les empêche pas de s’éprendre tous les deux de la même femme, Tashi (incarnée par la star de la “Gen Z”, Zendaya). 13 ans plus tard, ils se font face à nouveau lors d’un match décisif. Le film entrecroise ce match haletant et l’histoire des relations entre ces trois personnages. 

Il y aurait beaucoup à dire sur les qualités cinématographiques de “Challengers” : la couleur des courts de tennis, la beauté des costumes, l’impressionante charge érotique portée par les trois personnages ou encore l’électrique bande originale composée par Trent Reznor et Atticus Ross. Ces compositeurs avaient réalisé la BO remarquable de “The Social Network”, ce film de David Fincher dans lequel l’incarnation de Mark Zuckerberg parle très vite et se brouille avec son meilleur pote lors de mémorables scènes d’engueulades. Le réalisateur de “Challengers”, Luca Guadagnino, s’était quant à lui fait remarquer pour “Call me by your name” (2017), un film qui donne envie de s’acheter une villa en Italie, d’apprendre à lire le grec ancien à ses amants et de manger des pêches… Mais qui était 100% “bourgeois gaze” et relativement vide. “Challengers” tombe-t-il dans le même travers ? Certainement pas.

Le regard féminin est au coeur de l’affiche du film

Un film qui brise les codes du triangle amoureux

La promo du film, son affiche et les images mises en avant par la production laissent entrevoir un traitement classique du triangle amoureux au cinéma : une femme ultra désirable, deux hommes sympathiques dont l’amitié, certes profonde, ne résiste pas…

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Auteur: Nicolas Framont