Comment démonter les 4 arguments en faveur de la retraite à 65 ans

La réforme des retraites, qui se résume à ce stade au recul de l’âge de départ à la retraite, est l’obsession de Macron qui en a fait une affaire personnelle. C’est aussi l’étendard de la bourgeoisie et de toutes les forces politiques conservatrices depuis plusieurs décennies. La majorité des Français s’y oppose et pourtant ce sont eux qui auraient mal compris. Vraiment ? Passage en revue des arguments les plus courants en faveur de la réforme, tous mensongers.

1 – « Il est impératif d’allonger la durée de cotisation pour sauver le système de retraites »

C’est un argument phare de la réforme, mais il n’a pas toujours été au cœur du discours de Macron et de ses ministres. En 2019, lors de la première tentative de réforme (censée instaurer un « système par point », souvenez-vous), l’objectif n’était pas de nature financière, mais « d’équité » entre les salariés (sauf les policiers, dont le régime spécial était sauvé, ça alors). Il y a quelques mois, il ne s’agissait pas de sauver le système de ses déficits mais de pouvoir financer d’autres dépenses publiques, « l’école, la santé, le climat » décrivait Le Monde en septembre, sans plus de précisions.

Concrètement, le dernier rapport du Comité d’Orientation des Retraites présente 4 scenarii possibles de trajectoires budgétaires pour notre régime de retraite, et un seul présente de forts déficits, sans pour autant créer de péril imminent.

Mais désormais, c’est le classique argument de l’équilibre financier du régime qui revient sur la table. Or, rien ne permet de dire qu’il est en péril. Pas même le dernier rapport du Comité d’Orientation des Retraites (COR), daté de septembre et qui affirme “Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite” : c’est écrit noir sur blanc dans son dernier rapport, page 9. Concrètement, ce rapport présente 4 scenarii possibles de trajectoires budgétaires pour notre régime de retraite, et un seul présente de forts déficits, sans pour autant créer de péril imminent. Il faut aussi pointer les limites de ce genre de projection : elles ne tiennent pas compte d’éventuels changements systémiques forts comme ceux liés à la crise climatique ou à un changement de système économique, dont on ne peut pas connaître l’impact sur l’équilibre du régime. On reste dans les bornes étroites de l’imagination d’un groupe de…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag