Les agriculteurs et agricultrices ont le moral en berne. 71 % se disent pessimistes. Et l’image de ce métier est si dégradée que les trois quarts des Français es ne veulent pas que leurs enfants optent pour ce choix professionnel. Faire rêver d’agriculture est pourtant urgent, car d’ici six petites années, la moitié des 400 000 agriculteur ices français es vont partir à la retraite.
Parmi les ingrédients qui font le bonheur de ceux et celles qui travaillent la terre, on retrouve le fait de vivre à la campagne, de passer ses journées en plein air et de côtoyer des animaux. « Aller chercher les vaches [pour les emmener à la traite depuis le champs où elles pâturent, ndlr] c’est un moment vraiment sympa, sourit ainsi Sylvie, installée en Loire-Atlantique depuis cinq ans. Je n’ai pas l’impression de travailler, je prends mon vélo, je prends mon chien et puis je dis à mes vaches « venez on y va ! ». » Au passage, elle jette un œil attentif à l’herbe des champs qu’elle traverse, pour organiser les futures pâtures.
Gagner sa vie, être autonome
Tous les éleveurs ou éleveuses ne peuvent pas profiter de ces moments privilégiés. Car nombre de bêtes ne sortent jamais de leurs étables. On ignore la proportion exacte des systèmes dits « pâturant », comme celui de Sylvie – dans lesquels on nourrit les bêtes avec ce qui pousse dans les champs plutôt qu’avec du soja brésilien.
Mais on sait que cette pratique diminue à cause de l’augmentation de la taille des exploitations et des aléas climatiques. La France ne fait pas exception et la toute récente loi d’orientation agricole, qui ne prévoit rien de sérieux pour lutter contre l’agrandissement des fermes, ne risque pas d’encourager ces systèmes « pâturant ».
C’est dommage, car ils sont plus costauds économiquement et ils rendent les éleveurs et éleveuses (plus) heureuses. Selon une étude des…
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Auteur: Nolwenn Weiler