Pour la majorité d’entre nous qui utilise un GPS – Global Positioning System – pour se guider au quotidien ou sur la route des vacances, quelle n’est pas la catastrophe quand celui-ci ne fonctionne pas ! Le GPS est aussi très utilisé dans les cadres professionnels et scientifiques, dans le secteur des transports mais aussi en génie civil, pour les services géolocalisés, la topographie, la géodésie (qui est l’étude de la forme de la Terre)… sans oublier les applications militaires qui sont à l’origine même du système GPS.
Le GPS s’appuie physiquement sur des signaux radio à des fréquences bien particulières. Si pour une raison ou une autre, ceux-ci sont difficilement accessibles, la géolocalisation est perturbée, voire impossible. Nous allons nous intéresser ici à une raison particulière : le brouillage, qui peut-être volontaire ou involontaire et se distingue notamment du « leurre » (spoofer en anglais).
Le brouillage du GPS entraîne un « déni de service », c’est-à-dire qu’on se trouve incapable de calculer sa position. Celui-ci peut être critique car beaucoup d’applications sensibles l’utilisent : l’aviation civile, la défense, la protection civile notamment. Un brouillage volontaire peut ainsi faire partie d’une cyberattaque, notamment dans le cadre de conflits armés comme c’est le cas en Ukraine par exemple.
Pour comprendre de quoi il s’agit, commençons par expliquer le principe du GPS.
Fonctionnement : le « GPS » est un récepteur
On appelle communément « GPS » la fonction qui fournit des informations de « géolocalisation », qu’il faut comprendre comme la localisation physique d’un terminal au sens géographique du terme. Son but : obtenir des grandeurs mathématiques, qu’on appelle coordonnées, qui permettent de placer un objet dans un système de représentation comme une carte. En plus de la géolocalisation, le GPS permet une synchronisation précise de…
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Auteur: Alexandre Vervisch Picois, Maître de Conférences, spécialiste GNSS et géolocalisation, Télécom SudParis – Institut Mines-Télécom