Comment la mort de Nahel a permis l’union des macronistes et de l’extrême droite

Quand l’un appelle au « sursaut », l’autre imagine un « big-bang ». Sur TF1, mardi 25 juin au soir, Gabriel Attal et Jordan Bardella se complaisent dans la surenchère lorsqu’ils réclament un retour de lautorité pour la jeunesse. La différence entre les deux apparaît alors minime. Mais comment s’en étonner ? Depuis la mort de Nahel, il y a un an jour pour jour, les macronistes n’ont fait que propager et légitimer la vision ultraréactionnaire des aspirations et des difficultés des jeunes générations véhiculée par le Rassemblement national.


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On est le 27 juin 2023 quand le jeune homme de 17 ans se fait abattre à bout portant par un policier. Les images, d’une violence rare, font le tour du pays. Et l’embrase. De très nombreux quartiers populaires ne supportent pas ce nouveau décès. Cette nouvelle violence policière. Depuis des années, maintenant, leurs habitants réclament une réforme systémique parmi les forces de l’ordre pour éradiquer le racisme et les violences. Mais aussi des plans d’aide pour lutter contre la précarité, le manque de formation ou le décrochage scolaire, alors que les inégalités entre ces quartiers et les grandes villes ne font, bien souvent, que s’accroître.

Leur embrasement est un cri de rage. Un ras-le-bol général. Du racisme. De l’abandon. Des barrières d’accès au logement, à un emploi, à une éducation digne de ce nom. Des violences policières, surtout, alors que les morts suite à des refus d’obtempérer ont explosé depuis 2017 et l’élargissement de l’usage des armes à feu en cas de refus d’obtempérer. En juillet 2023, Politis et Basta! soulignaient qu’au moins 21 personnes avaient été…

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Auteur: Hugo Boursier