Comment le peuple Kayapo d’Amazonie défend son territoire avec courage et détermination

En 2020, en plein milieu du chaos de la pandémie, des niveaux croissants de déforestation et de démembrement des institutions environnementales brésiliennes, le peuple Kayapo a réussi à tenir bon et à défendre son vaste territoire, grâce leur courage, leur détermination, leur organisation et à leur alliance avec des ONG.

Une année réussie

Un nouveau rapport de l’ICFC, partenaire des Kayapos, révèle le succès du programme de surveillance territoriale de Kayapo visant à assurer la survie de plus de neuf millions d’hectares de territoire autochtone Kayapo ratifié et des écosystèmes de forêt primaire, de savane et de rivières intactes. Défendre un territoire aussi vaste et riche en ressources naturelles est une tâche épineuse. Les rivières et les forêts des Kayapo regorgent de poissons et de bois de grande valeur et, malheureusement, d’or. La société industrielle s’efforce de dévorer ces richesses.

Vu de l’espace, le succès de ces alliances est frappant : neuf millions d’hectares de territoire Kayapo représenté par des ONG sont restés protégés et aucune nouvelle invasion n’a eu lieu en 2020. Dans le même temps, environ 1,2 million d’hectares du territoire Kayapo dans une bande orientale qui ne s’associe pas avec des ONG et ne reçoit aucun investissement extérieur pour la conservation, ont continué sur le chemin ruineux de dégradation accélérée par l’exploitation forestière et l’extraction de l’or.

Malgré tous les défis posés par la pandémie, en 2020, dix postes de garde situés aux points d’accès vulnérables le long de la frontière ont fonctionné de quatre à six mois. Plus de 500 hommes Kayapo ont effectué des tâches de garde et ont gagné au moins une semaine de salaire, ce qui permet à une famille Kayapo d’acheter les provisions manufacturées dont elle a besoin.

Opérer un poste de garde pendant des mois dans des endroits isolés pose des problèmes logistiques considérables. Les routes ne sont pas goudronnées et en grande partie non entretenues ; les rivières sont jonchées de roches et dangereuses pendant la saison sèche des basses eaux. Par exemple, l’approvisionnement du poste de garde d’Iriri nécessite le transport sur plus de 400 km de chemin de terre précaire jusqu’aux rives de la rivière Iriri. Les provisions sont ensuite chargées dans des canoës motorisés et transportées sur 150 km en amont de la rivière jusqu’au poste de garde !

Pêche illégale

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S’ils y sont autorisés, les pêcheurs commerciaux…

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Auteur: Mr Mondialisation