Comment les gouvernements successifs éliminent les fermes depuis 70 ans

Entre 100 et 200 fermes disparaissent chaque semaine en France ! Et le rythme de ces cessations d’activité devrait s’accélérer, avec l’aval de la FNSEA, pourtant censée défendre les paysans. « On a un certain nombre de collègues qui sont dans des situations inextricables. C’est la raison pour laquelle j’ai assumé de dire que certains d’entre eux devraient être accompagnés [vers la cessation d’activité] », a ainsi déclaré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors du congrès du syndicat agricole majoritaire le 28 mars dernier.

De quoi indigner l’association Solidarité paysans, qui accompagne les agricultrices et agriculteurs en difficultés. « La FNSEA assume désormais publiquement de sinistrer des territoires entiers, de restructurer au profit d’agrandissement et de concentration des moyens de production. Pourquoi ne pas tout faire pour favoriser le maintien de ces exploitations ? »

Des solutions existent pourtant : 70 % des agricultrices et agriculteurs accompagnés par l’association parviennent à sauver leur ferme. Déjouant les pronostics des banques et de la profession comme des chambres d’agriculture, ils contribuent au dynamisme des territoires ruraux et maintiennent une activité économique locale. Mais ce n’est visiblement pas la voie que souhaitent emprunter la FNSEA et le gouvernement. Ce dernier n’a retenu aucune des cinquante mesures identifiées par Solidarité paysans pour faciliter le redressement des exploitations.

« Processus d’élimination des plus faibles »

Cet immense plan social puise ses racines dans la modernisation de l’agriculture. Si le nombre de paysans a commencé à baisser au début du 20e siècle, il s’effondre…

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Auteur: Sophie Chapelle