Comment les plus riches alimentent le chaos climatique

Plus on est riche, plus on pollue

En 2019, les 10% les plus riches de la population mondiale étaient responsables de près de la moitié des émissions globales de gaz à effet de serre, tandis que la moitié la plus pauvre ne représentait que 12% de ces émissions. Les pays du Nord sont de loin les principaux émetteurs, alors que ce sont en premier lieu les pays du Sud qui subissent les conséquences du dérèglement climatique (montée des eaux, destruction des récoltes, sécheresses…).

Cette tendance s’applique également en France, où les 10% des personnes les plus aisées ont une empreinte carbone 8 fois supérieure à celle des 10% les plus précaires, qui sont également les plus affectées par les conséquences du changement climatique

Derrière ces chiffres se cache une réalité édifiante : notre situation financière et notre empreinte carbone sont étroitement liées. Cette tendance s’intensifie d’autant plus lorsque l’on s’intéresse aux ultra-riches. En effet, les 1% les plus riches polluent 66 fois plus que les 10% les plus pauvres. Des chiffres qui s’expliquent en grande partie par des modes de vie consuméristes (donc très polluants), dont les ultra-riches sont bien souvent les champions.

Un mode de vie insoutenable mais protégé

Une politique climatique juste et équitable devrait tout d’abord s’appliquer aux riches et ultra-riches, dont les habitudes de consommation sont les plus émettrices de gaz à effet de serre. Pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre mondiales, la législation devrait donc les contraindre à transformer leur mode de vie et abandonner certaines habitudes de consommation excessive : yachts, avions privés, vastes résidences sur-équipées, voyages exotiques, et bien d’autres encore.

Pourtant, cette tranche de la population bénéficie de faveurs lui permettant de poursuivre ses activités polluantes au détriment du climat. En effet, les dirigeants politiques, économiques et les grands patrons de médias appartiennent très majoritairement à cette classe sociale privilégiée. Ce conflit d’intérêts implique un immobilisme structurel face aux mesures nécessaires d’un point de vue environnemental, mais qui entraveraient les intérêts privés – un phénomène par ailleurs renforcé par l’effet du lobbying agressif des industries les plus polluantes. Par exemple, lors du vote de l’interdiction de la vente des véhicules…

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Auteur: Julia Orain