Comment limiter l’empreinte carbone des Coupes du monde de football ?

Les compétitions internationales de football polluent, mais surtout du fait du transport des équipes et des supporters. La Fifa, qui a affirmé faire du développement durable une de ses priorités, a pourtant annoncé une démultiplication inédite du nombre d’équipes en compétition et de pays hôtes pour la Coupe du monde de 2026 puis celle de 2030. Au risque d’accroître encore l’empreinte carbone des transports liés au football.


Le 13 février 2025, le Shift Project présentait un rapport de 180 pages consacré à l’impact climatique du football, et en particulier de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Parmi les nombreux chiffres avancés dans cette étude, on retrouve deux chiffres marquants : 6 % – soit la part des matchs internationaux sous la responsabilité de ces deux organisations, et 61 % – soit la part que ces matchs représentent en termes d’émissions carbone dans le football mondial.

En cause, le déplacement des équipes et surtout des spectateurs. Le rapport explique que, pour la France uniquement, la compétition de football émet 275 000 tonnes de CO2 par an, ce qui correspond à un an de chauffage au gaz pour 41 000 familles.

Comment se décompose l’empreinte carbone du football professionnel.
The Shift Project, « Décarbonons le football »

Pourtant, la Fifa a fait du développement durable l’une de ses priorités pour les prochaines années. On pourrait ainsi s’attendre à ce que celle-ci cherche à limiter le nombre de matchs pour limiter les déplacements provoqués par ces manifestations. Mais il n’en est rien.

La Fifa continue de développer ses compétitions

Le nombre d’équipes en compétition pour la Coupe du monde de football n’a cessé de croître : 16 de 1934 à 1978, 24 de 1982 à 1994, 32 de 1998 à…

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Auteur: Frédéric Lassalle, Maître de Conférences en Sciences de gestion, IAE Dijon – Université de Bourgogne