Comment reconnaître une action terroriste ?

« Sera dite terroriste une action politique violente, sanglante et spectaculaire, décidée en fonction des effets psychologiques escomptés. » Le concept de terrorisme occupe une place centrale au sein du traitement politico-médiatique de la guerre à Gaza. Faut-il qualifier les massacres du Hamas de terroristes ou s’agit-il de crimes de guerre ? Les bombardements israéliens indiscriminés relèvent-t-ils de la « défense légitime » ou du « terrorisme d’état » ?
Au milieu de l’horreur, de la cacophonie et de la confusion de ce dernier mois, Jérémy Rubenstein auteur de Terreur et séduction – Une histoire de la doctrine de la « guerre révolutionnaire » (La découverte) propose de repenser et d’éclaircir historiquement cette notion : le terrorisme.

L’action terroriste n’est pas qu’un délire de l’antiterrorisme, mais qu’est ce ?
Alain Gresh, dans un entretien au Média, rappelle une évidence, nécessaire de souligner dans le capharnaüm des stridences médiatiques (j’y reviendrai) se déchainant depuis le 7 octobre : il n’existe pas d’« organisation terroriste », dans le sens où aucun groupe, parti ou mouvement n’a pour objectif ou programme le terrorisme en soi. « Organisation terroriste » est une nomenclature politique, en l’occurrence utilisée par les États-Unis et l’Union Européenne pour désigner le Hamas (ce qui leur interdit de parler avec cette organisation politique, obligeant de passer par des tiers). Il n’existe aucun consensus international sur une définition du terrorisme et encore moins sur une liste « d’organisations terroristes ».

La tentation d’évacuer le terme

A l’instar de nombre de personnes agacées par ce terme de « terrorisme », ou plus exactement par son utilisation ne servant qu’à délégitimer, Alain Gresh invite à l’évacuer des débats. Et, effectivement, dans son sens uniquement délégitimant, le terme est totalement inopérant…

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Auteur: dev