Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (qui a lieu du 7 au 17 octobre 2022 en Métropole et du 10 au 27 novembre 2022 en outre-mer et à l’international), et dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « Le changement climatique ». Retrouvez tous les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr.
Quelles sont les causes de l’anxiété, de la dépression, de la culpabilité ou de l’épuisement psychologique qui écrasent certains d’entre nous au vu du contexte climatique actuel ? Plus précisément, qu’est-ce que l’écoanxiété, cette affection qui rassemble ces différents maux ?
Il s’agit d’une anxiété générée par les problèmes écologiques présents ou futurs. S’y ajoute le stress généré par un monde pris dans une croissance toujours plus rapide. Le bon côté de cet état de fait, c’est une certaine augmentation des choix de vie possibles… Mais il y a des inconvénients. On se disperse ainsi toujours plus, et l’explosion des choix possibles entraîne une diminution du temps disponible.
Les jeunes, notamment, sont particulièrement frappés par ce phénomène. « Les trois quarts des 16-25 ans dans 10 pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur effrayant » d’après une étude approuvée par la revue The Lancet Planetary Health et 45 % des jeunes sondés dans 10 pays affirment même que l’écoanxiété affecte leur vie quotidienne.
Les apports de l’écopsychologie
Certaines pratiques et approches aident toutefois à réduire l’écoanxiété, l’écopsychologie notamment. Elle consiste à analyser les relations entre psychologie et écologie. Si le terme se répand seulement aujourd’hui, l’idée a une longue histoire. Il développe également une dimension plus scientifique depuis une cinquantaine d’années.
Concrètement, les premiers chercheurs en « écopsychologie » créent notamment des jardins thérapeutiques, tels ceux de l’Ehpad de Huelgoat (Bretagne) mis en place par Jean Merret dés la fin des années 1970. Plusieurs auteurs marquent les débuts de cette discipline : des psychologues (Robert Greenway), des écologistes, des philosophes (Aern Naess), etc.
Quant au concept d’écopsychologie, il est formalisé par Theodore Roszak, sociologue et théoricien de la contre-culture, dans son livre de 1992, « La voix de la terre » (non traduit ; sous-titré « An Exploration of Ecopsychology » dans des éditions ultérieures). Il s’appuyait sur l’ouvrage de Paul Shepard (Nature et Folie, 1982) qui observait les relations entre la nature et la conscience humaine. La revue L’Écologiste a réalisé un numéro spécial en 2010.
Le jardin thérapeutique est l’approche qui est aujourd’hui la plus diffusée. Les jardins enrichis se multiplient et sont désormais de plus en plus…
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Auteur: Thierry Brugvin, Sociologue, Université de Franche-Comté – UBFC