Comment Total a contourné l’interdiction d’utiliser l’huile de palme dans les biocarburants

Nouvel épisode dans la saga des biocarburants. Mardi 13 octobre, à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances 2021, Canopée et cinq associations partenaires, dont les Amis de la Terre, Greenpeace et WWF, ont lancé une campagne d’affichage dans la presse pour interpeller les députés sur l’urgence d’interdire définitivement l’huile de palme dans la fabrication des carburants.

Depuis quelques années, l’industrie pétrolière cherche à se racheter une image en se convertissant aux biocarburants. Il s’agit d’huiles végétales extraites de plantes comme le colza, le tournesol, la betterave, le soja ou le palmier, que l’on mélange au diesel ou à l’essence pour augmenter leur prétendue « performance écologique ».

Incitée par le gouvernement, la filière pétrochimique prétend que ces plantes, pendant leur croissance, capteraient le CO2 et le transformeraient en oxygène. Brûlées dans nos voitures, les huiles biologiques auraient dès lors un bilan carbone réduit « en amont » par la photosynthèse…

Les automobilistes ne savent pas forcément qu’ils utilisent entre autres des biocarburants dans leur véhicule, parce que ceux-ci ne sont jamais distribués « purs » à la pompe. Pourtant, selon un rapport d’information du Sénat, la France serait le plus gros consommateur européen de biocarburants : en 2017, elle en aurait employé 3 500 kilotonnes, en majeure partie dans le secteur du transport.

Le premier producteur français de ce type de carburants est bien entendu Total, dont la raffinerie de La Mède, près de Marseille, fabrique environ 500 000 tonnes de biogazole par an.

Cependant, ces carburants ne sont nullement écologiques, ils n’ont de « biologique » que le nom. Leurs bienfaits pour la terre, les animaux ou les êtres humains sont un mythe, entretenu par des campagnes de communication mensongères, avec le soutien de l’État.

Prenons…

Auteur: Augustin Langlade
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