Comment un réseau de propagandistes nazis a contribué à jeter les bases de la guerre en Ukraine — Evan REID

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, bon nombre de ceux qui furent architectes des pires atrocités de l’histoire ont été secourus et protégés par les services de renseignement des EU (1). Le rôle manifeste de scientifiques nazis tels que Wernher von Braun (qui a personnellement supervisé la torture et le meurtre de travailleurs forcés) dans le programme spatial étasunien et l’industrie ouest-allemande est connu depuis des décennies.

Ces dernières années, la fin de la guerre froide a donné lieu à des révélations sur les « gladiateurs » de la CIA, tels que Yaroslav Stetsko et Licio Gelli, qui ont influencé l’évolution politique du monde par tous les moyens. De l’Allemagne et de l’Italie au Japon et à la Corée du Sud, il existe désormais une vaste collection de preuves de l’existence de réseaux étendus et bien financés de terroristes fascistes qui n’hésitaient pas à recourir à la violence pour soumettre les peuples « libres » du monde.

Ce que l’on sait moins, c’est que des milliers d’universitaires fascistes et anticommunistes ont également été secourus et entretenus par les États-Unis pour mener une guerre idéologique contre le communisme. Ces historiens révisionnistes ont passé des décennies à travailler dans l’ombre de la presse universitaire jusqu’à ce que la chute de l’Union soviétique leur permette de rentrer chez eux et de réécrire enfin l’histoire à leur goût. Après des décennies d’efforts, nous pouvons maintenant voir les résultats de leur travail, les graines plantées il y a 70 ans portent enfin leurs fruits empoisonnés.

Semer les graines

« Cette lutte exige une action impitoyable et énergique contre les agitateurs bolchéviques, les guérilleros, les saboteurs et les Juifs, et l’élimination totale de toute résistance active ou passive » – Franz Halder, Directives pour la conduite des troupes en Russie.

L’un des premiers et des plus importants de ces historiens n’était pas du tout un historien.

Franz Halder était un officier d’état-major de carrière, ayant débuté dans la Reichswehr pendant la Première Guerre mondiale. Il a rejoint le parti nazi en 1933 et son amitié personnelle étroite avec Hitler lui a permis de gravir très rapidement les échelons. En 1938, il a été nommé chef d’état-major général de l’Oberkommando des Heeres (OKH), ce qui faisait de Halder le chef de la planification de l’ensemble de l’armée allemande et le second commandant après le Führer lui-même. Aucun ordre ne pouvait quitter le quartier…

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Auteur: Evan REID Le grand soir