Commerce Afrique/États-Unis : l’Agoa expire en 2025, un expert analyse ses réalisations en 23 ans

Les gouvernements africains cherchent à prolonger la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa) au-delà de 2025. Cette loi a été promulguée en 2000 pour “encourager l’accroissement du commerce et des investissements entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne”. Nous avons demandé à David Luke, spécialiste de la politique commerciale africaine et des négociations commerciales, quels avantages l’Agoa a apportés aux pays africains éligibles et comment elle peut être améliorée.

Dans quelle mesure l’objectif de l’Agoa a-t-il été atteint ?

L’accès libre de droits et de quotas au marché américain accordé par l’Agoa a contribué à stimuler le commerce et l’investissement entre l’Afrique subsaharienne et les États-Unis. De nombreux pays africains qui remplissent les critères ont enregistré des succès spécifiques sur les biens exportés vers les États-Unis dans le cadre de l’Agoa. Il s’agit notamment de textiles et de vêtements provenant du Kenya, de l’Éthiopie, de Maurice, du Lesotho, du Ghana et de Madagascar. Au Kenya, par exemple, les ventes Agoa dominées par l’habillement sont passées de 55 millions de dollars US en 2001 à 603 millions dollars en 2022, représentant 67,6 % des exportations totales du pays vers les États-Unis.

L’Afrique du Sud possède la liste d’exportations la plus diversifiée d’Afrique subsaharienne. La valeur de ses ventes automobiles aux États-Unis a augmenté de 447,3 % entre 2001 et 2022 dans le cadre de l’Agoa. Les exportations de véhicules de l’Afrique du Sud vers les États-Unis ont augmenté de 1 643,6 % au cours de la première année de l’Agoa, passant de 853 unités en 2000 à 14 873 unités en 2001.

Parmi les autres réussites nationales, citons le Ghana, où les produits non pétroliers tels que les racines végétales, les textiles et les articles de voyage accèdent au marché américain dans le cadre de l’Agoa. Les exportations du Ghana vers les…

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Auteur: David Luke, Professor in practice and strategic director at the Firoz Lalji Institute for Africa, London School of Economics and Political Science